dépression-calmer son stress

Dépression, de nouveaux espoirs

 

La dépression, notamment chez les jeunes adultes augmente considérablement depuis une cinquantaine d’années comme la plupart des maladies dites de civilisation telles que le cancer, les maladies auto-immunes, dégénératives ….

Ce n’est pas un hasard et forcément en lien avec notre environnement. L’alimentation notamment a un rôle central et des études de plus en plus nombreuses en apportent des preuves. Mais pour la dépression c’est vraiment très récent.

Or ce sujet me touche beaucoup, j’ai du mal à voir une jeunesse tellement en détresse. J’ai des exemples dans mon entourage et ça me touche particulièrement.

Je vais vous présenter aujourd’hui le travail de 2 chercheuses et de leurs équipes.

On a longtemps pensé qu’un adulte ne faisait que perdre ses neurones jour après jour. Or on sait aujourd’hui que c’est faux. Une personne adulte quelque soit son âge fabrique environ 700 neurones par jour. On appelle ce phénomène la neurogénèse.

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Production de nouveaux neurones antidépresseurs

Production de neurones antidépresseurs

Une équipe interdisciplinaire de l’Inserm de Tours, sous la direction de Catherine Belzung a tenté de comprendre pourquoi 2/3 des patients dépressifs sont insensibles aux antidépresseurs.

Sur des souches de souris sensibles au stress on provoque des dérangements régulièrement tels que pencher leur cage, mettre de l’eau sur le sol, faire entendre des bruits de prédateurs. Peu à peu ces souris vont développer un état dépressif.

On étudie alors les nouveaux neurones produits dans le cerveau par ces souris et on se rend compte que ces neurones permettent de lutter contre le stress.

Dans la dépression le stress va détruire ces nouveaux neurones qui seraient tellement importants pour lutter justement contre le stress. C’est un cercle vicieux qui fait que c’est tellement difficile de sortir de la dépression.

Ces études ont aussi montré qu’augmenter la production de nouveaux neurones suffit à provoquer un effet antidépresseur, sans antidépresseur.

Alors, peut-on agir sur cette neurogénèse ?

C’est ce que nous allons voir avec le Docteur Sandrine Thuret neuroscientifique.

Alimentation et dépression

La neurogénèse a lieu principalement dans l’hippocampe, une région du cerveau qui joue un rôle central dans la mémoire et la navigation spatiale.

Sur un modèle animal de dépression on constate un niveau plus faible de neurogenèse. Et les antidépresseurs augmentent la production des nouveaux neurones, démontrant ainsi le lien certain entre dépression et neurogénèse.

Il faudrait alors pouvoir augmenter la neurogénèse pour améliorer l’état dépressif.

Et bien bonne nouvelle c’est possible !

  • L’exercice physique, l’apprentissage, le travail de la mémoire augmentent la production de nouveaux neurones.
  • Le stress, le manque de sommeil, le vieillissement diminuent la production de nouveaux neurones.
  • Qu’en est-il de l’alimentation ?

 Ce qui favorise la neurogénèse

  • La diminution des calories ingérées,
  • Des jeûnes intermittents, c’est à dire espacer le temps entre les repas,
  • La consommation de flavonoïdes contenus dans les fruits rouges et le chocolat,
  • Les acides gras omégas 3 présents dans certaines huiles et les poissons gras,
  • La vitamine B9, la curcumine contenue dans le curcuma, le zinc,
  • La caféine.

 Certains aliments vont diminuer la production de nouveaux neurones

  • Un régime riche en graisses saturées,
  • Un régime riche en sucres,
  • Un déficit en vitamines A, B et E,
  • L’éthanol contenu dans l’alcool, alors que le resvératrol contenu dans le vin rouge préserve la survie de ces nouveaux neurones. On va dire que le vin rouge est « neutre » dans ce phénomène.
  • Etonnant ! la nourriture molle altère la neurogénèse contrairement aux aliments croustillants qui nécessitent une mastication.

 

Tous ces résultats ont été obtenus sur des modèles animaux mais on a aussi donné ce régime alimentaire à des volontaires humains.

L’alimentation modifie la mémoire et l’humeur dans le même sens que la neurogénèse. C’est à dire que ce qui améliore la neurogénèse améliore la mémoire, l’humeur et la dépression.

 

Il faut donc faire attention à ce qu’on mange, à sa texture et à sa quantité.

[cocorico_message type= »succes »]
On en revient dans tous les cas où l’on recherche une bonne santé à augmenter les doses de légumes et de fruits, de bonnes graisses riches en oméga 3 et à diminuer les mauvaises graisses saturées (viandes grasses, certaines huiles). De même il faut arrêter de remplir l’estomac à longueur de journées. Des poses s’imposent.
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D’ailleurs je vous parlerai bientôt du jeûne intermittent.

Si vous vous sentez concernés n’hésitez pas à laisser un message pour témoigner.

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5 commentaires ont été rédigés, ajoutez le vôtre.

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  1. Bonjour Nadia,

    Donc on a bien raison de donner les conseils alimentaires que l’on donne sur nos blogs !
    Apprendre à jeûner entre deux repas…alors que nous sommes tous tentés par le grignotage.
    L’exercice physique est absolument déterminant aussi. Cela a été montré même dans des maladies difficiles comme Alzheimer.

    A bientôt.
    Marie.
    Marie Articles récents…Manger des yaourts c’est bon pour l’intestin ?My Profile

    • Nadia

      Bonsoir Marie,

      oui, j’espère que nos conseils sont utiles à ceux qui les lisent.On entend tellement de critiques sur le jeûne alors qu’il est reconnu comme profitable à la santé dans d’autres pays comme l’Allemagne.
      Finalement on retrouve toujours les mêmes conseils pour beaucoup de pathologies en augmentation ces 50 dernières années : alimentation et exercice physique.

      Bonne semaine
      Nadia

    • Nadia

      Bonjour Thibaut,
      je t’en dirai plus bientôt sur le jeûne intermittent qui permet de respecter le rythme de notre système digestif.

      A bientôt en santé
      Nadia

  2. Myriam

    Il y a quelques décennies, les épisodes dépressifs étaient considérés comme une anormalité, un tabou, ect… On n’en parlait pas ou alors seulement pour critiquer, par manque de connaissances.

    Heureusement, tout cela a évolué !
    Pour illustrer mes propos qui vont suivre, deux liens utiles :

    – « Schéma des émotions »
    http://www.bicycle-asso.org/cyclothymie/Diagnostic-cyclothymie.php

    – Hormones
    http://www.ikonet.com/fr/ledictionnairevisuel/static/qc/les_hormones

    On rapporte qu’il y a un facteur héréditaire, même lointain (génétique hein), dans la prédisposition à la dépression (plus ou moins contesté, à vous de vous faire une opinion) ainsi que la construction de l’enfance/adolescence et les éléments marquant liés au stress (deuil, déménagement, mariage, naissance, ect…..) qui affaiblissent notre mental dans l’ombre.

    Les personnes à tendance dépressive sont plus créatives (c’est incontesté), empathiques, sensibles, … , que les autres.
    En contrepartie, elles auraient une « malfonction » dans la production de sérotonine et seraient donc plus atteintes par les effets du stress ou tout simplement leur entourage proche ou lointain (la famille, les animaux, les plantes, les injustices, la guerre dans le monde, …).

    Notons que les psychopathes/sociopathes n’ont pas la capacité d’aimer (ils convoitent, veulent posséder/manipuler) mais surtout, n’ont absolument aucune empathie (seuls eux-même comptent).
    Je rappelle au passage que « Dexter » est une pure fiction, au cas où vous viendrait l’idée.

    Je préfère la première catégorie à la deuxième !

    Ces deux opposés ont pourtant un point commun : un cerveau différent de la « norme » (la norme représente ici la plus grande majorité des humains).

    Le pourquoi du comment, c’est encore difficile pour notre médecine moderne.
    En effet, si nous sommes capables, plus ou moins, de repérer quelles parties du cerveau nous servent à quoi (vision, langage, motricité, souvenirs, ect), on n’en explique pas tout le fonctionnement, loin de là – d’autant qu’il y a parfois des disparités (après tout, quelques personnes dans le monde ont le coeur à droite, imaginez toutes les « exceptions » et à l’intérieur encore d’autres « exceptions » qui peuvent y avoir dans le cerveau).

    Pourquoi certains sont diabétiques (hormone en rapport : l’insuline) et pas d’autres ?
    Oui, on conçoit qu’un quadragénaire devienne diabétique de par son alimentation, mais qu’en est-il lorsqu’il s’agit d’un jeune enfant ?

    Ce qu’il faut retirer de tout ça, c’est que la « fatalité » n’a rien rien à voir là-dedans.
    On peut tous se donner les moyens de lutter, avec les bons conseils de Nadia, en acceptant qui on est et en s’aidant par tous les moyens à notre disposition et il y en a plein !
    Je n’ai pas de doute si vous êtes sur ce site, vous êtes déjà sur la bonne voie 😉

    Même si vous êtes tristes, qu’il y ait des raisons ou pas, sachez qu’une mauvaise chimie hormonale vous fait du tort, battez vous !
    Après tout, vous faites partie des personnes exceptionnellement sensibles, donc vous êtes quelqu’un de foncièrement bon – « au fond », comme on dit – même si vous avez fait des bêtises auparavant (ou pas).
    🙂 🙂 🙂

    En espérant que de savoir comment ça fonctionne (même vaguement) dans le cerveau (qui n’est pas encore fini d’être construit à l’adolescence) vous aura été utile.

    Publié le 23 juillet 2017 à 18:15